Chez les petits enfants et les nourrissons, l’injection est souvent faite dans la cuisse, provoquant alors une rétraction du muscle et le genou devient complètement raide. L’enfant ne peut plus plier le genou ; cela est grave dans un pays où l’on s’assied le plus souvent par terre, et devient très handicapant si les deux cuisses sont atteintes.
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Le genou gauche est totalement raide en extension complète, après injection de Quinimax® dans la face antérieure de la cuisse.
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Ces séquelles deviennent actuellement un vrai problème de santé publique : lors d’une récente mission à Berbérati (Mars 2010), elles représentaient 17% des enfants vus en consultation, et un tiers des enfants opérés ! On peut améliorer l’état de l’enfant en opérant ces séquelles, mais au prix d’une rééducation longue, et sans guérison vraiment complète.
Or c’est une pathologie purement iatrogène, qui pourrait être totalement évitée si les directives ministérielles étaient respectées (les injections intramusculaires sont actuellement officiellement interdites…).