LES MISSIONS CHIRURGICALES
Les missions chirurgicales sont une des principales activités de l’association. Elles suivent des règles précises :

●  Elles sont décentralisées ; on essaie d’aller opérer sur place, là où l’enfant habite ou à proximité, pour perturber le moins possible la vie familiale (la présence d’un parent est nécessaire auprès de l’enfant durant tout le temps de son hospitalisation).

●  Elles sont toujours programmées dans des localités où existe un
centre de rééducation . Ce sont les centres de rééducation qui sont nos partenaires sur place . Le centre assure le dépistage des enfants avant la mission chirurgicale, puis le suivi et la rééducation postopératoire, et son rôle est donc irremplaçable.

●  La chirurgie elle-même se déroule dans l’hôpital ou le centre de santé local. Le médecin participe à l’activité chirurgicale ; le personnel du bloc opératoire assure l’entretien de la salle d’opération, le lavage et la stérilisation du matériel. On essaie de ne réaliser que des opérations simples, réalisables avec le matériel présent dans le bloc opératoire, et qui peuvent donc être reproductibles par les opérateurs locaux.


Les missions:

●  Combien?
●  Où?
●  Comment?

LES MISSIONS: COMBIEN ?
La première mission s’est déroulée en Octobre 1983 à Kouango. Durant cette mission, 62 enfants ont été examinés et 24 ont été opérés. Par la suite, les missions se sont succédé d’abord à un rythme annuel jusqu’en 1989, puis à un rythme bi-annuel, puis tri-annuel, et actuellement quadri-annuel..

Leur durée est le plus souvent de 2 semaines, dont une semaine en province et une semaine à Bangui. Elles se déroulent souvent en Mars-Avril et Novembre-Décembre, après et avant la saison des pluies durant laquelle les déplacements dans le pays sont plus difficiles. Cependant depuis le dernier coup d’état de 2013, la plupart des centres de rééducation de province ont été détruits et les missions s’effectuent surtout à Bangui.

Le nombre d’enfants examinés à l’occasion de chaque mission varie entre 80 et plus d’une centaine, et le nombre d’enfants opérés est de 30 à 40.

A ce jour (Janvier 2019), 84 missions chirurgicales ont été organisées, successivement à Kouango, Bocaranga, N’Gaoundaye, Bangassou, Alindao, Bambari, Bangui, les M’Brès, Mongoumba, la Safa Loko, Berbérati, Bossangoa, Kabo, Ippy, Bria, Bossembélé, Dékoa, Grimari, Bouar……

A ce jour (Janvier 2019), plus de 7 500 patients ont été vus en consultation, pour la plupart des enfants handicapés, et 2 230 ont été opérés.
LES MISSIONS: OU ?
Le principe est d'opérer les enfants "sur place", à proximité de leur milieu de vie habituel, car l'enfant est traditionnellement accompagné par sa mère ou un membre de la famille durant tout le temps de son hospitalisation, et on essaie de perturber le moins possible la vie familiale.
Les missions se déroulent donc dans diverses localités du pays (le nord-est du pays est pratiquement inhabité), en fait là où on dispose d’un partenariat local, permettant un suivi post-opératoire et une prise en charge rééducative.



Initialement, jusqu’en 1990, les missions se sont déroulées dans la même localité durant deux semaines.

Par la suite, en raison de la demande grandissante, on a décidé de travailler dans deux localités différentes, voire parfois trois localités au cours de missions plus longues, durant trois semaines ; ainsi à Bossembélé, Bossangoa et Berbérati en 1995, ou encore Mongoumba, la Safa et Bossangoa en 1996.

Depuis 1995, date de l’ouverture du Centre de Rééducation pour Handicapés Moteurs (CRHAM) à Bangui, chaque mission comprend une semaine de chirurgie dans la capitale, et actuellement les missions chirurgicales comprennent donc habituellement deux phases : une semaine de chirurgie dans un centre de province, et une deuxième semaine de chirurgie à Bangui. Tout ceci explique que certains centres ont été visités une seule fois, et d’autres de nombreuses fois, selon la demande locale.

BANGUI
66 fois
BERBERATI
20 fois
MONGOUMBA
15 fois
SAFA LOKO
6 fois
BOSSEMBELE
9 fois
BRIA
7 fois
BANGASSOU
6 fois
BOSSANGOA
7 fois
BAMBARI
4 fois
DEKOA
4 fois
M’BRES
3 fois
ALINDAO
3 fois
GRIMARI
2 fois
BOCARANGA
1 fois
BOUAR
1 fois
IPPY
1 fois
KABO
1 fois
KOUANGO
1 fois
N’GAOUNDAYE
1 fois
BOUAR
1 fois


LES MISSIONS: COMMENT ?
Tout le matériel consommable est préparé et apporté lors de chaque mission
La mission est préparée à l'avance. Il faut apporter le consommable nécessaire aux opérations pour ne pas compromettre l'activité chirurgicale normale de l'hôpital en vidant son stock.
En France on prépare et on stérilise à l'avance une partie du matériel (champs stériles, compresses...). La plupart des produits consommables de base sont directement achetés à Bangui (antiseptiques, fils, plâtre, gants stériles...).





En Centrafrique, les enfants handicapés sont rassemblés et préparés (traitement antiparasitaire, renutrition …) par nos partenaires sur place.

Les interventions sont réalisées dans les structures sanitaires locales (centre de santé, parfois hôpital), avec les moyens techniques existants, et avec la participation active du personnel.
Les conditions sont parfois sommaires (pas d’électricité, pas d’oxygène…), mais le personnel local est toujours très motivé et participe à toute l'activité.




Intervention sur un membre inférieur ; à l'arrière plan, la secrétaire tient à jour les protocoles opératoires de l'hôpital
On ne réalise que des opérations simples, ne nécessitant que peu de matériel, ne comportant qu'un minimum de risques, et faciles à enseigner aux médecins locaux.

Après la chirurgie, va se dérouler la phase de rééducation, aussi importante que la chirurgie.

Au début les missions chirurgicales étaient complétées par une mission de kinésithérapeutes durant deux ou trois semaines; ces missions avaient lieu environ un mois après la mission chirurgicale. Ces missions sont progressivement devenues moins indispensables avec la formation locale de rééducateurs et d’appareilleurs Centrafricains, qui assurent actuellement très correctement le suivi post-opératoire.



LA REEDUCATION
LA REEDUCATION
La rééducation est assurée par des rééducateurs formés à Berbérati par l’ACMC (projet Berbérati) et à Bangui par Handicap International.
Les mobilisations (1)
Les mobilisations (2)
La séance de posture

L’APPRENTISSAGE DE LA MARCHE EN BARRES PARALLÈLES
(de fabrication locale)



L’APPAREILLAGE
Le bambou est un matériau bien adapté: il est gratuit, renouvelable et facile à modeler à chaud.

LE SEJOUR DES ENFANTS

En cas d'opération, au réveil, les enfants sont installés avec les membres inférieurs surélevés pour diminuer le gonflement post-opératoire.
Les enfants sont surveillés par les parents qui sont très impliqués dans les suites opératoires
Les mamans font la cuisine quotidienne

Les parents apprennent à faire la rééducation
Jeux entre deux séances de rééducation

LES PARTENAIRES SUR PLACE
Les partenaires de l’ACMC en RCA sont essentiels, car sans eux les missions chirurgicales ne pourraient pas être organisées.
Ce sont d’une part les membres des communautés missionnaires religieuses implantées dans le pays, qui assurent le transport et l’hébergement des membres de la mission, qui dépistent et rassemblent les enfants handicapés, qui contrôlent l’activité des centres de rééducation, et d’autre part les rééducateurs qui travaillent dans les différents centres de rééducation et qui assurent le travail post-opératoire et enfin le personnel des Centres de Santé et des Hôpitaux, avec lesquels nous travaillons en étroite collaboration.

Les principales congrégations avec lesquelles l’ACMC a travaillé en Centrafrique sont:

●  La congrégation des Sœurs de l’Alliance à Villersexel (Haute-Saône)
●  La congrégation des Sœurs de la Sainte Famille à Besançon (Doubs)
●  La congrégation des Sœurs de la Charité à Besançon (Doubs)
●  La congrégation des Sœurs du Saint Nom de Jésus et de Marie à Montferrand le Château (Doubs)
●  La congrégation des Petites Sœurs de Saint François à Angers (Maine et Loire)
●  La congrégation des Sœurs de la Charité de Sainte Marie de la Forêt à Angers (Maine et Loire)
●  La congrégation des Sœurs de Saint Paul de Chartres à Chartres (Eure et Loir)
●  La congrégation des Sœurs Rwandaises Abizeramariya à Bangui (Centrafrique)
●  Et d'autres encore...
Actuellement (en 2019) de nombreuses religieuses avec lesquelles nous avons travaillé ont quitté la Centrafrique ou ont du cesser de s'occuper d'enfants handicapés après la destruction ou le pillage du centre de rééducation dont elles étaient responsables.


Le personnel des Centres de Santé et des Hôpitaux Centrafricains:
Dans les Centres de Santé on trouve généralement un médecin ou un technicien supérieur de santé (TSS); dans les hôpitaux, qui sont plus importants, on trouve souvent un médecin-chef assisté de un ou deux TSS.

Ce sont ces praticiens qui sont directement impliqués dans l’activité chirurgicale des missions; ils participent à toutes les séances chirurgicales, soit comme aides opératoires, soit après quelques jours comme opérateurs. Après notre départ, ils contrôlent les suites opératoires. Certains ont pu nous suivre lors de missions successives et ont acquis une formation élémentaire dans cette chirurgie du handicap moteur chez l’enfant.

Les rééducateurs de Berbérati

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