LES MISSIONS CHIRURGICALES
DE DECEMBRE 2021, DE MARS 2022 ET DE MAI 2022
DE DECEMBRE 2021, DE MARS 2022 ET DE MAI 2022
Docteur Michel Onimus
Avec l’amélioration de la situation sanitaire, nous avons pu reprendre le rythme habituel des missions en RCA, et nous avons ainsi effectué une mission en Décembre 2021, qui s’est déroulée à Mongoumba et à Bangui, puis deux missions en Mars et en Mai 2022, qui ont été effectuées à Bangui. Ceci porte à 94 le nombre total des missions chirurgicales effectuées par l’ACMC en RCA depuis la première mission à Kouango en Octobre 1983.
Comme d’habitude, le service de stérilisation de la Clinique Saint Vincent à Besançon nous a beaucoup aidés en stérilisant à l’avance du matériel consommable (jerseys, blouses, champs, compresses, bandes Velpeau...). Ceci nous permet de n’avoir à stériliser chaque jour que les 5 boites d’instruments que nous utilisons au quotidien : deux boites pour la chirurgie osseuse et trois boites pour la chirurgie des parties molles.
La mission de Décembre 2021 s’est déroulée du 10 au 24 Décembre. Nous sommes d’abord allés à Mongoumba, où nous avons été hébergés par Monika et Marcellina, toutes deux volontaires laïques polonaises.
Avec l’amélioration de la situation sanitaire, nous avons pu reprendre le rythme habituel des missions en RCA, et nous avons ainsi effectué une mission en Décembre 2021, qui s’est déroulée à Mongoumba et à Bangui, puis deux missions en Mars et en Mai 2022, qui ont été effectuées à Bangui. Ceci porte à 94 le nombre total des missions chirurgicales effectuées par l’ACMC en RCA depuis la première mission à Kouango en Octobre 1983.
Comme d’habitude, le service de stérilisation de la Clinique Saint Vincent à Besançon nous a beaucoup aidés en stérilisant à l’avance du matériel consommable (jerseys, blouses, champs, compresses, bandes Velpeau...). Ceci nous permet de n’avoir à stériliser chaque jour que les 5 boites d’instruments que nous utilisons au quotidien : deux boites pour la chirurgie osseuse et trois boites pour la chirurgie des parties molles.
La mission de Décembre 2021 s’est déroulée du 10 au 24 Décembre. Nous sommes d’abord allés à Mongoumba, où nous avons été hébergés par Monika et Marcellina, toutes deux volontaires laïques polonaises.
Nous avons pris la plupart des repas avec elles et avec le Père Samuel, éthiopien, et le Père Fernando, mexicain, tous deux comboniens. C’était une ambiance très internationale ! La route est goudronnée de Bangui à M’Baïki, mais on roule lentement à cause des innombrables trous; entre M’Baïki et Mongoumba c’est la piste, mais qui est beaucoup plus roulante car les trous sont rares...
A Mongoumba il existe un petit centre de rééducation « Da ti N’Doyé » (la maison de l’amitié) dans lequel la rééducation est assurée par Bob, rééducateur centrafricain qui devrait être à la retraite, mais qui continue à travailler par amour de son travail.
Le centre est situé juste à côté de l’hôpital et on peut travailler dans de bonnes conditions. Nous avons consulté 23 enfants au centre de rééducation, où les opérés ont été hospitalisés, et nous avons opéré dans le bloc opératoire de l’hôpital de Mongoumba, qui est monté en grade puisqu’il est maintenant un hôpital secondaire (il était auparavant simple centre de santé).
Barthélémy, notre fidèle anesthésiste centrafricain, nous a accompagnés et a travaillé parfaitement. Nous avons opéré 9 enfants du 13 au 15 Décembre, dont la moitié présentait un pied bot varus équin congénital, en collaboration avec le Docteur Dieudonné GALLÉ, Médecin-Chef de l’hôpital secondaire de Mongoumba. .
A Mongoumba il existe un petit centre de rééducation « Da ti N’Doyé » (la maison de l’amitié) dans lequel la rééducation est assurée par Bob, rééducateur centrafricain qui devrait être à la retraite, mais qui continue à travailler par amour de son travail.
Le centre est situé juste à côté de l’hôpital et on peut travailler dans de bonnes conditions. Nous avons consulté 23 enfants au centre de rééducation, où les opérés ont été hospitalisés, et nous avons opéré dans le bloc opératoire de l’hôpital de Mongoumba, qui est monté en grade puisqu’il est maintenant un hôpital secondaire (il était auparavant simple centre de santé).
Barthélémy, notre fidèle anesthésiste centrafricain, nous a accompagnés et a travaillé parfaitement. Nous avons opéré 9 enfants du 13 au 15 Décembre, dont la moitié présentait un pied bot varus équin congénital, en collaboration avec le Docteur Dieudonné GALLÉ, Médecin-Chef de l’hôpital secondaire de Mongoumba. .
Le 16 Décembre, nous avons fait le trajet Mongoumba-Bangui. A Bangui nous avons retrouvé le CRHAM (Centre de Rééducation pour Handicapés Moteurs) où nous avons examiné 83 enfants ; nous avons opéré 23 enfants du 17 au 23 Décembre, dans le service de chirurgie infantile du Complexe pédiatrique, en collaboration avec le Docteur Daniel OUAIMON, jeune chirurgien fraîchement diplômé en chirurgie infantile.
Les missions suivantes, du 28 Février au 11 Mars et du 4 au 13 Mai 2022, se sont déroulées uniquement à Bangui. Ces deux missions sont très comparables par leur déroulement et par la pathologie prise en charge.
En Mars nous avons vu 94 enfants en consultation et en avons opéré 29.
En Mai nous avons examiné 75 enfants et en avons opéré 27.
Toutes les consultations ont été effectuées au CRHAM, qui bénéficie maintenant de la présence de la Sœur Martine SAWADOGO ; celle-ci fait pour chaque mission un remarquable travail dans l’organisation des consultations ; les familles qui sont inscrites sur la liste d’attente sont convoquées ; on voit en priorité les enfants pour lesquels une indication opératoire est à discuter, et on revoit en fin de mission les enfants déjà opérés.
Nous avons ainsi eu le plaisir de revoir une vingtaine d’anciens opérés ; ceci nous a permis d’évaluer les résultats de leur prise en charge, et nous avons en particulier pu vérifier que les résultats de la chirurgie du pied bot varus équin congénital sont c onsidérablement améliorés par une préparation par plusieurs plâtres successifs durant le mois précédant l’opération.
Les missions suivantes, du 28 Février au 11 Mars et du 4 au 13 Mai 2022, se sont déroulées uniquement à Bangui. Ces deux missions sont très comparables par leur déroulement et par la pathologie prise en charge.
En Mars nous avons vu 94 enfants en consultation et en avons opéré 29.
En Mai nous avons examiné 75 enfants et en avons opéré 27.
Toutes les consultations ont été effectuées au CRHAM, qui bénéficie maintenant de la présence de la Sœur Martine SAWADOGO ; celle-ci fait pour chaque mission un remarquable travail dans l’organisation des consultations ; les familles qui sont inscrites sur la liste d’attente sont convoquées ; on voit en priorité les enfants pour lesquels une indication opératoire est à discuter, et on revoit en fin de mission les enfants déjà opérés.
Nous avons ainsi eu le plaisir de revoir une vingtaine d’anciens opérés ; ceci nous a permis d’évaluer les résultats de leur prise en charge, et nous avons en particulier pu vérifier que les résultats de la chirurgie du pied bot varus équin congénital sont c onsidérablement améliorés par une préparation par plusieurs plâtres successifs durant le mois précédant l’opération.
La plupart des opérations ont été effectuées dans le service de chirurgie infantile. Lors de chacune des missions une matinée opératoire s’est déroulée à l’Hôpital Communautaire pour opérer quelques patients adolescents ou adultes jeunes. Dans la liste des opérés, on relève notamment 14 opérations pour pied bot congénital, 9 ostéotomies fémorales ou tibiales pour correction d’axe, 7 doubles arthrodèses sous-astragalienne et médiotarsienne pour déformation du pied en varus...
Par contre sur l’ensemble des deux missions de Mars et de Mai nous n’avons opéré que 3 séquelles d’injection intramusculaire de quinimax, ce qui fait penser que cette pathologie iatrogène est heureusement en voie de diminution.
A l’occasion de ces missions, nous avons remarqué une nette reprise de l’activité dans la ville ; la circulation est maintenant relativement intense le matin, avec même quelques embouteillages aux carrefours stratégiques ; nous avons également été frappés par le grand nombre de constructions en cours ; il s’agit d’immeubles avec plusieurs étages, qui sont actuellement rares à Bangui, et on souhaite qu’un groupe électrogène soit installé dans chacun d’eux pour alimenter l’ascenseur, compte tenu de la fréquence des coupures d’électricité...
Par contre sur l’ensemble des deux missions de Mars et de Mai nous n’avons opéré que 3 séquelles d’injection intramusculaire de quinimax, ce qui fait penser que cette pathologie iatrogène est heureusement en voie de diminution.
A l’occasion de ces missions, nous avons remarqué une nette reprise de l’activité dans la ville ; la circulation est maintenant relativement intense le matin, avec même quelques embouteillages aux carrefours stratégiques ; nous avons également été frappés par le grand nombre de constructions en cours ; il s’agit d’immeubles avec plusieurs étages, qui sont actuellement rares à Bangui, et on souhaite qu’un groupe électrogène soit installé dans chacun d’eux pour alimenter l’ascenseur, compte tenu de la fréquence des coupures d’électricité...
Au Complexe pédiatrique, les coupures ne sont pas très gênantes car le groupe électrogène de secours se met automatiquement en marche après une trentaine de secondes ; par contre à l’Hôpital communautaire il existe également un groupe de secours, mais il n’y a pas de gazole... Et nous avons fait l’expérience de la survenue brutale d’une obscurité totale dans la salle d’opérations...
Nous avons également remarqué que la présence russe devient plus visible dans la ville. Elle se traduit par des affiches célébrant la solidarité entre les deux pays, et également par de nombreuses affiches publicitaires vantant les mérites de la vodka, affiches qui n’existaient pas il y a un ou deux ans...
Nous avons également remarqué que la présence russe devient plus visible dans la ville. Elle se traduit par des affiches célébrant la solidarité entre les deux pays, et également par de nombreuses affiches publicitaires vantant les mérites de la vodka, affiches qui n’existaient pas il y a un ou deux ans...
Par contre, les mercenaires de la société Wagner, présents en Centrafrique, sont assez discrets ; dans la journée on voit parfois passer des camions bâchés qui roulent à vive allure ; il parait que leur activité à Bangui est surtout nocturne et pas toujours très légale...