LA MISSION CHIRURGICALE DE FEVRIER 2016
Docteur Michel Onimus
Cette mission s’est déroulée à Mongoumba et à Bangui.
Mongoumba est une localité située en zone pygmée, aux confins de la Centrafrique et du Congo. Nous sommes souvent allés y opérer car Mongoumba possède un centre de rééducation, qui se nomme « da ti n’doyé », c’est-à-dire la maison de l’amitié. Il a été construit il y une vingtaine d’années, il est situé tout à côté du centre de santé où nous opérons, et les enfants sont facilement transportés du centre de rééducation au centre de santé et retour.
Cette mission s’est déroulée à Mongoumba et à Bangui.
Mongoumba est une localité située en zone pygmée, aux confins de la Centrafrique et du Congo. Nous sommes souvent allés y opérer car Mongoumba possède un centre de rééducation, qui se nomme « da ti n’doyé », c’est-à-dire la maison de l’amitié. Il a été construit il y une vingtaine d’années, il est situé tout à côté du centre de santé où nous opérons, et les enfants sont facilement transportés du centre de rééducation au centre de santé et retour.
Nous y avons travaillé à 13 reprises depuis 1990 à la demande des volontaires laïques comboniennes, qui gèrent la mission catholique; nous en avons croisé plusieurs, qui se sont succédées à Mongoumba depuis 1990. Durant cette mission, c’étaient Elia et Maria-Augusta, toutes deux portugaises, qui nous ont reçus avec leur chaleur habituelle.
Tous les matins, plusieurs familles pygmées viennent à la mission, pour recevoir un supplément alimentaire pour leurs enfants qui sont très souvent dénutris. Les pygmées se mêlent peu aux Centrafricains ; ils répugnent à se faire opérer à l’hôpital. Nous en avons quand même opéré quelques uns, comme cette patiente vue il y a quelques années, qui présentait une pseudarthrose de la jambe, pour laquelle nous avons fait une greffe intertibiopéronière, et que nous avons eu la chance de revoir deux ans après ; elle marchait normalement et repartait en forêt avec sa famille.
Nous avons opéré 15 patients à Mongoumba, dont 2 porteurs de fissures labiales, parfaitement intubées par Barthélémy.
Puis nous avons travaillé durant la deuxième semaine à Bangui, où nous avons retrouvé la situation habituelle, nettement plus calme qu’en fin d’année 2015, et où nous avons encore opéré 15 patients. Cette mission a été un peu spéciale car il n’avait pas plu depuis près de 3 mois, et nous avons bénéficié des premières pluies à Mongoumba et à Bangui.
A Bangui, nous avons opéré Prisca ; Prisca est une jeune fille de 14 ans qui présente des séquelles d’un neuropaludisme avec une hémiplégie droite, une épilepsie et une surdi-mutité complète ; au cours d’une crise d’épilepsie elle est tombée dans le feu et s’est gravement brulée au niveau du membre supérieur gauche. Nous avons opéré la brûlure, et Michelle a proposé un programme de communication par symboles.