Comme lors des missions précédentes, nous avons observé de très nombreuses séquelles d’injection intramusculaire de Quinimax, qui représentent 25% des enfants vus en consultation. Malgré l’interdiction officielle de cette pratique, les chiffres restent très élevés… La chirurgie permet de corriger au moins partiellement ces séquelles ; cependant les résultats ne sont pas toujours excellents, en particulier dans les cas de raideur du genou, pour lesquels il faut faire une désinsertion très large du muscle quadriceps ; les suites sont parfois compliquées par une suppuration qui retarde la cicatrisation et qui compromet la rééducation. Plus grave est l’injection faite trop profondément dans la fesse, car le produit est alors injecté dans l’articulation de la hanche, et il entraîne une nécrose de la tête du fémur qui est définitive, et qui est responsable d’un raccourcissement de la cuisse, d’un enraidissement et de douleurs de l’articulation, pour lesquelles on ne peut rien faire.