Puis nous avons passé une semaine à Bangui, durant laquelle nous avons examiné plus de 80 enfants et en avons opéré 14. Plus de 20 % des enfants examinés présentaient des séquelles d’injection de Quinimax. Ce chiffre reste pratiquement constant depuis plusieurs années. Outre les paralysies du nerf sciatique en cas d’injection mal faite, on observe assez fréquemment des nécroses de la tête du fémur, qui nous semblent s’expliquer par une injection faite trop profondément, dans l’articulation de la hanche. Ces séquelles sont malheureusement définitives, sans traitement possible.
Parmi les "temps forts" de cette mission, il faut signaler une consultation que nous avons réalisée à Kokoro Boeing, l’un des quartiers défavorisés de la capitale, le Dimanche 22 Avril. Le projet est né après une séance de bibliothèque de rue animée par Michelle, et c’est Flore, animatrice au sein de l’équipe ATD-Quart Monde à Bangui, qui nous a sollicités.